[notice] !!! Avril 2013 : 18 années d’exploitation supplémentaire autorisée[/notice]
L’enquête publique pour l’obtention de l’autorisation de poursuivre l’exploitation a été faite en janvier et février. Les commissaires enquêteurs, malgré nos remarques et les réponses qui ont été données par la société Quartz de Haguenau, ont donné un avis favorable à la poursuite de l’extraction de sable et son criblage sur la surface actuelle. Il faut se rappeler que la surface d’exploitation prévue pour la période précédente n’avait pas été entièrement consommée. Cependant l’extraction se fera à des profondeurs plus importantes. Une drague suceuse sera mise en place à cet effet, génératrice de bruit. Mais ce bruit sera inférieur aux limites autorisées, en tous points, …selon l’exploitant.
Les promeneurs et automobilistes pourront donc admirer les magnifiques tas de sables durant 18 années encore, en espérant que la nappe phréatique, mise à nue, n’aura pas été polluée durant cette période.
LA SABLIERE « QUARTZ DE HAGUENAU » (route RD 160)
- ORIGINE
Le projet d’exploitation de la sablière par la société QUARTZ DE HAGUENAU a été l’élément déclencheur de la création de l’association « Sauvegarde Environnement Harthouse ».
Fin 1989, quelques habitants de Harthouse ont eu vent d’un projet de sablière sur la partie extrême Est du ban de Batzendorf, éloigné de la dite Commune mais du hameau de Harthouse et de la forêt de l’Hôpital Civil de Haguenau.
La demande d’exploitation par la Société QUARTZ DE HAGUENAU portait sur 40 hectares pour les premièrs 10 ans et prévoyait, dans un deuxième temps une extension sur la forêt.
Les prévisions d’exploitation se situaient à hauteur 2.5 millions de tonnes soit 300-400 000 tonnes par an, avec à la clef une création de 10 emplois sur le site.
S’ajoutait une installation de traitement des produits siliceux extraits, séchage, calibrage, conditionnement du sable blanc.
La silice ainsi extraite aurait comme débouchés : la production de verre, de matériaux du bâtiment, industrie chimique, etc…
La production était destinée au marché français et allemand.
En réaction, les habitants de Harthouse constituent une association de défense de l’environnement
L’Association Harthouse Environnement voit le jour le 14mars 1990.
- CONSTATS
Le projet constitue une atteinte et des risques potentiels à plus ou moins longue échéance comme :
- Pollution de la nappe phréatique
- Pollution de l’air par les poussières
- Bruits engins camions liés à l’exploitation
- Danger pour les personnes
- Circulation des engins
- Dégradation du site
- Danger extension après 10 ans
- Quelle pérennité du site ?
- Pourquoi une sablière de plus dans le paysage ?
- ACTIONS
L’association s’est investie sur tous les fronts afin de contrecarrer ce projet.
Des recherches d’informations ont été entreprises autant techniques, géologiques, ainsi qu’en hydrologie .
Elle s’est rapprochée de l’ensemble des conseils municipaux des communes voisines : Haguenau, Wintershouse, Ohlungen, Schweighouse, Niederschaeffolsheim et même Batzendorf.
L’association a tenu des conférences- débats dans ces communes pour informer et sensibiliser les habitants .
Elle a cherché et trouvé un appui fort auprès de la Ville de Haguenau
La demande d’autorisation en décembre 1992 se voit rejetée par le Préfet en 1993.
Malgré cette victoire de l’association et de la ville de Haguenau, le pétitionnaire aboutira au bout de 10 ans de bataille (après différents recours portés par l’association et la Ville de Haguena ). Les premières pelleteuses se mettent en marche fin novembre 1999. Suivent des mois d’ atermoiements et d’incertitudes (nouveaux forages d’investigation, rumeur de repreneur) de l’entrepreneur et le site reste désert.
Pendant ce temps les interventions de l’association auprès des tribunaux se poursuivent jusqu’au désengagement de la Ville de Haguenau.
- EXPLOITATION
L’année 2002 correspondra au véritable démarrage de l’exploitation par un repreneur du projet : l’entreprise de travaux publics KLEIN de Dalhunden.
L’exploitation a pour but de subvenir aux besoins propres et à la commercialisation dans la région, mais en l’état et non transformée.
La construction d’une installation n’est pas envisagée sauf évolution dans le futur.
Il en va de même pour l’emploi : 2 ou 3 emplois crées.
L’association rencontre le nouvel entrepreneur, ainsi que la Drire pour s’assurer du respect des règles en matière d’exploitation.
L’exploitation continue dès lors. Le site est géré convenablement.
Les années s’écoulent, le site de17 hectares se transforme en plan d’eau .
L’autorisation se termine le 25 novembre 2011.
- EVOLUTION
Un dossier de poursuite et extension est déposé par l’entrepreneur.
Jusqu’à aujourd’hui, il n’est pas sorti des services de la Préfecture.
Nous attendons l’enquête publique pour faire nos remarques.
Depuis février 2012, l’exploitation a repris, l’entreprise bénéficiant d’une autorisation provisoire de la Préfecture .
A suivre …………